Nos chercheurs

Les nouveaux enseignants chercheurs de la rentrée 2021

Fabienne GARCIA

«Issue d’une formation en gestion et management à HEC, j’ai commencé à travailler en tant que responsable administratif et financier d’une entreprise sous-traitante de l’aéronautique. J’ai par la suite enseigné au département GEA de l’IUT de Tarbes (Hautes Pyrénées)ainsi qu’en master de management des systèmes d’information et en école d’ingénieur. En 2020, j’ai soutenu une thèse portant sur les projets de systèmes d’information et la collaboration dans la supply chain industrielle. C’est donc en tant que maître de conférences en gestion que je viens d’arriver à l’IAE de Tours et pour la partie recherche au laboratoire VALLOREM. J’ai pris en co-responsabilité le master 2 parcours management de la qualité et des projets de l’IAE et assure essentiellement des cours sur les modules de gestion de projet en L2 et M2. Je suis très contente d’avoir intégré cet IAE dynamique et commence à prendre mes marques dans la région de Tours.»

Arthur CARE-FAMCHON

Diplômé d’un doctorat en sciences de gestion à l’université de Montpellier dans le domaine du développement durable et de la stratégie. M. Caré-Famchon a débuté en tant qu’aide comptable en alternance puis consultant en stratégie pendant plus d’un an. Aujourd’hui, il enseigne en tant que maître de conférence depuis septembre 2021,notammentdans les disciplines de stratégie et de ressources humaines au sein de l’IAE de Tours.

Gautier Gond

«Mes fonctions à l’IAE : je suis Maître de Conférences en Sciences de Gestion et à l’IAE de Tours depuis la rentrée mais j’étais déjà vacataire depuis 5 ans à l’IAE de Tours avant de l’intégrer en septembre. Mon parcours, j’ai un cursus en comptabilité, contrôle de gestion et audit et j’ai fait ma thèse et mon début de carrière à l’IAE de Poitiers avant de rejoindre le CNAM à Paris, où j’étais co-responsable de la mention CCA (Master 1 et 2). Mes travaux de recherche portent sur le contrôle de gestion sociale et l’articulation entre contrôle de gestion et gestion des ressources humaines avec un recours à la sociologie et à la philosophie critiques. Du point de vue des cours, j’enseigne principalement l’analyse financière en normes françaises et en normes internationales (IAS-IFRS), le contrôle de gestion sociale et le contrôle de gestion. J’ai longtemps enseigné la comptabilité (initiation, comptabilité verte, comptabilité générale et comptabilité des groupes (fusion-acquisition et consolidation) et comptabilité en normes internationales.»

Dahn OVONO

Après un Master Sciences des Organisations et des Institutions, puis un Doctorat en Sciences de gestion à l’Université Paul Valéry de Montpellier, M. Ovono a débuté en tant qu’assistant ressources humaines chez LCE Sécurité. Après différents emplois en RH, il a commencé à enseigner en tant que chargé de TD en 2017 puis a enchaîné différents postes. Il est arrivé à l’IAE de Tours en Octobre 2021, où il occupe la fonction d’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (A.T.E.R)

Newsletter N°9 : 16 mars 2021

Mme.Bonneveux devient chargée de mission de développement durable et responsabilité sociétale

Qu’est-ce qu’être chargée de mission de développement durable et responsabilité sociétale ? Quelles sont vos missions ?

 « Être chargée de mission développement durable (DD) et responsabilité sociétale (RS) dans l’enseignement supérieur (et dans toutes les structures de formations) c’est promouvoir le DD et la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) dans plusieurs domaines que ce soit l’enseignement ou bien la recherche, avec pour objectif de donner toutes les opportunités aux étudiants qui souhaitent s’inscrire dans cette thématique et proposer des projets en lien avec ces missions. »

 « La mission principale consiste alors à promouvoir toutes les pratiques de DD et RS au sein de l’IAE que ce soit pour les étudiants, le personnel administratif, les enseignants-chercheurs, et les intervenants extérieurs »

Comment avez-vous obtenu le poste ?

« Cela fait déjà plusieurs années qu’en tant qu’enseignante-chercheuse, je m’intéresse à cette thématique du DD et RS, au départ mes recherches se portent principalement sur les entreprises. »

« J’ai obtenu ce poste d’un commun accord avec l’équipe de direction de l’IAE qui est aussi dans cette dynamique de responsabilisation au DD. Nous sommes venus à penser qu’il serait bien qu’il y ait un poste, une personne ressource, identifiée au sein de l’IAE pour mener cette mission. »

 Sur quels champs d’action s’appliquent vos missions ?

« Mon champ d’application s’applique principalement au périmètre de l’IAE, même s’il y a beaucoup de liens avec l’UFR et l’Université de Tours, notamment au sein de « l’Université 2040 »* plusieurs groupes de travail ont été créés en lien avec le développement durable. »

 « J’ai d’ailleurs récemment intégré un de ces groupes de travail qui traitent toutes les thématiques en lien avec l’alimentation durable. De nombreux projets sont proposés en ce moment par les étudiants qui ne demandent qu’à être réalisés. J’ai également intégré tout récemment le groupe de travail “Cop2 Étudiante » au sein de la Faculté de Droit, d’Economie et Sciences Sociales de l’Université de Tours afin de promouvoir le développement durable et la transition environnementale dans les enseignements et dans les pratiques de chacun. »

 Qu’est ce qui pousse votre engagement dans cette thématique ?

« Mon engagement date de plusieurs années même avant de devenir la responsable du pôle citoyen des projets en L2/L3 sciences de gestion. Cette implication est un engagement personnel mais aussi professionnel, dans mon enseignement et mes recherches, j’ai la chance de travailler sur cette thématique-là.

Toutes ces missions d’enseignement et de recherche ont alors convergé vers cette fonction de chargée de mission développement durable. »

 Et pour en savoir plus sur les projets du pôle citoyen….

« Suite au contexte sanitaire beaucoup de choses mises en place n’ont pas pu avoir lieu, les projets ont alors dû se réinventer.

Le projet Planète Durable qui avait mis en place un système de sensibilisation dans les écoles niveau CP/CE1, s’est mis à publier du contenu pédagogique sur les réseaux sociaux.

IAE environnement : accompagne un jeune porteur de projet, qui souhaite installer des Smartborne. Le principe est de collecter des déchets que l’on rentre dans cette borne en contrepartie on acquiert des bons de réduction avec les entreprises partenaires.

 Entraide IAE : a mis en place un tutorat pédagogique pour les étudiants qui le souhaitent sur des matières d’enseignement et travaillent en collaboration avec les Halles de Rabelais pour la collecte de denrées alimentaires au profit des étudiants

 Égalité sociale a organisé un concours de dessin sur le thème : qu’est-ce que l’égalité sociale? 

Bio Attitude met en avant le bio dans la région tourangelle et propose des paniers bio constitués de produits variés »

*université 2040 est un projet lancé depuis 2017, encourageant la réflexion collective sur des mesures à prendre en faveur du développement durable. Organisés en six groupes de travail : Biodiversité - Gestion des déchets - Transports et mobilités - Performance énergétique - Qualité de vie au travail - Alimentation, personnels universitaires et étudiants échangent sur les différents sujets 

Newsletter N°8;

Etude sur la vaccination contre la Covid-19 : le succès des étudiants en Master 1 dans les médias

Laurent Maubisson, enseignant chercheur à l’IAE de Tours a étudié la confiance envers le futur vaccin contre le coronavirus dès le début de l’épidémie en France : au mois de mars 2020. Après cette première étude, il décide d’associer tous les étudiants de Master 1 de notre IAE à la réalisation de la seconde phase de l’étude : celle qui s’est déroulée aux mois d’octobre et de novembre 2020 et dont on a entendu parler sur France bleu Touraine, TV Tours, Vibration et dans le journal « La Nouvelle République ». 

Le travail réalisé par les 150 étudiants inscrits dans les différents Master 1 de l’IAE est comparable à celui qui a été réalisé par des instituts de sondage professionnels, démontrant ainsi les compétences de tous nos camarades. En seulement un mois, ils ont interrogé plus de 1 000 personnes, formant ainsi un échantillon représentatif de la population française âgée de moins de 65 ans (car les personnes plus âgées qui répondent aux questionnaires en ligne ne sont pas forcément représentatives des autres personnes de leur génération).

Les journalistes ont surtout retenu et communiqué sur les pourcentages de personnes prêtes à se faire vacciner (proche de 70% en avril, puis de 50% en novembre) mais comme l’indiquait Laurent Maubisson dans les médias : « ce pourcentage varie et doit déjà être différent en ce moment, au mois de décembre » ; et il doit encore être différent en ce début d’année 2021. Le réel intérêt de l’étude réalisée par nos camarades du Master 1 est de montrer quelles sont les sources d’information qui influencent favorablement la confiance envers le vaccin : qui doit promouvoir la vaccination contre le coronavirus en France ? Les professionnels de santé ? Le gouvernement / les autorités sanitaires ? Les laboratoires pharmaceutiques ? (…) Pour connaître la réponse, le mieux est de consulter directement les étudiants des Master 1 !

Propos recueillis auprès de M.Maubisson qui précise également : « A la base, il s’agit d’une simple réplication de l’étude publiée avec mes collègues Patricia Coutelle, Véronique des Garets et Arnaud Rivière dans la revue « Journal de Gestion et d’Economie Médicale ». Les étudiants de l’IAE de Tours bénéficient d’une excellente formation car ils viennent de faire la démonstration que le travail qu’ils ont réalisé sur ce sujet de recherche intéresse le grand public. Les conséquences économiques de cette épidémie et celles liées aux investissements réalisés en R&D et en distribution de ces vaccins touchent directement nos disciplines de gestion (RH, finance, contrôle de gestion ou de la qualité, marketing…). Les étudiants ont eu l’occasion de créer des modèles mathématiques qui doivent prédire l’intention de se faire vacciner pour différents publics. J’ai hâte de lire leur travail. J’espère aussi que tous ceux qui ont trouvé ce travail stimulant intellectuellement s’inscriront en Master Recherche et Conseil en plus du Master Professionnel dans lequel ils sont déjà inscrits ».

Newsletter N°8;

« La valeur perçue en marketing » selon  M.Rivière

Suite à la parution en juin dernier d’un ouvrage de recherche collectif coordonné par le Pr Rémi Mencarelli (IAE Savoie Mont Blanc) et notre directeur Arnaud Rivière (professeur en marketing à l’IAE Tours Val de Loire) dédié à la valeur perçue, le Journal le Monde a consacré un article sur la sortie de cet ouvrage le 18 Novembre 2020.

Dans ce livre à destination des étudiants, professionnels et chercheurs, différents thèmes sont abordés, concernant aussi bien la nature de la valeur perçue, que les stratégies de création de valeur ou bien encore les applications potentielles dans divers secteurs d’activité.

Voici un avant-goût de cet ouvrage qui, nous l’espérons, attirera votre curiosité !

“Au cœur de la définition du marketing, la valeur perçue a fait l’objet de nombreuses recherches depuis ces 40 dernières années. Ces développements théoriques ont trouvé un écho attentif du côté des entreprises. Toutefois, compte tenu de l’intensité de la production scientifique et des ambiguïtés relevées dans la littérature, et alors que la valeur continue de susciter l’intérêt des chercheurs et des praticiens, cet ouvrage présente un triple objectif. Il vise tout d’abord à proposer une vue structurée et actualisée des recherches menées autour de cette notion. Il ambitionne également de démontrer les apports du cadre d’analyse de la valeur perçue pour traiter les problématiques marketing actuelles. Il souhaite enfin stimuler les recherches futures sur ce sujet.”

Pour plus d’informations sur le livre cliquez ici :

PUP Renseignements à fourni 2019 – 070120 ok RM & AR.docx

Promotion ouvrage – La valeur perçue en marketing.docx

Concernant l’article du journal “Le Monde”, rédigé par Germain Hartais, intitulé « La valeur perçue en marketing »: un outil de décision. Vous pouvez cliquer ici pour y accéder.

Si vous souhaitez aller plus loin et vous procurer cet ouvrage, il est disponible sur plusieurs plateformes telles que Halle du Livre ou encore Decitre.

Newsletter N°7;

Interview du professeur Ahmed BENHOUMANE

M.Benhoumane est un enseignant chercheur qui vient d’arriver en Septembre 2020 à l’IAE de Tours, âgé de 27ans. Il a obtenu au Maroc en 2012 un bac spécialité sciences maths, ce qui est l’équivalent d’un bac S spécialité mathématiques en France.

  • Pourriez-vous nous parler de votre parcours scolaire? (post bac)

« Suite à mon Baccalauréat, j’ai pu intégrer L’ENCG (une des grandes écoles de commerce au Maroc) à El Jadida pour un cursus de 5 ans. Au bout de 4 ans, j’ai eu la possibilité de continuer mes études en France car j’étais major de ma promotion, ce qui m’a permis de faire mon M2 en double diplomation à l’IAE de Bretagne occidental en spécialité marketing des services. »

  • Que pensez-vous de l’apprentissage en entreprise pendant les études ?

 » Je considère cela comme une chance, j’ai pu faire un stage de onze mois en parallèle avec le M2 (Alternance) en tant qu’assistant de recherche au sein du laboratoire de mon institut formateur, le LEGO (Laboratoire d’Économie et de Gestion de l’Ouest). J’aidais les chercheurs soit dans la rédaction, soit je les assistais dans l’analyse des données, mon point fort était l’analyse statistique. « 

  • A cette période de vos études, vouliez-vous faire un doctorat après votre M2 ?

« Au bout de six mois en « entreprise » lors de mon M2, j’ai eu la proposition de poursuivre en thèse en Marketing de la part de deux professeurs qui deviendront par la suite mes directeurs de thèse, ils me trouvaient adéquat avec leurs lignes de recherche. Grâce à eux, j’ai pu postuler pour un contrat doctoral et le décrocher par la suite pour financer ma thèse. 

 Et, évidemment, je montrais une passion abondante pour ce métier. « 

  • Pourriez-vous nous décrire une journée type en temps qu’enseignant-chercheur ?

« Il y a un travail colossal de préparation avant la journée, un professeur qui a une envie de donner le meilleur à l’étudiant, effectue beaucoup de recherches (minimum quinze heures pour un seul cours) afin d’élaborer un cours qui répondra aux attentes de l’étudiant et aux exigences du marché de travail »

« Ma routine d’avant cours consiste à venir une heure avant le cours, revoir le cours, se projeter dans le déroulement du cours, c’est à dire que j’imagine comment le cours va se passer, j’essaie au mieux de créer un cours interactif, ensuite je rentre avec des attentes sur comment le cours va se dérouler, je pilote le cours et je sors. Il n’y a pas grand-chose de particulier mais le travail de préparation est conséquent. »

  • Lorsque vous étiez au lycée, est-ce que vous vous voyiez déjà exercer ce métier dans le futur ?

 » Lorsque j’étais enfant je voulais devenir pilote, au lycée mon choix se tournait vers le travail d’ingénieur aéronautique. Enfin quand j’étais étudiant, j’aidais mes camarades de classe, on se regroupait dans un café, je les encadrais et je les aidais à préparer leurs examens, mon envie de former vient de là. Mais, en exerçant réellement le métier, c’est là que j’ai compris que c’était ma vocation, et que je suis là pour former les futures générations ! « 

  • Quelles sont les matières que vous enseignez à l’université ?

 » Ici à l’université de Tours, j’enseigne en Licence 1 et Licence 3. Concernant la Licence 1, j’enseigne l’introduction à la gestion et en Licence 3 les travaux dirigés de marketing, les cours magistraux d’étude quantitative ainsi que ceux sur les réseaux sociaux et communications. »

  • Quels sont vos ressentis sur l’enseignement universitaire, vos appréhensions ?

 » Quand je dis que j’aimais énormément former, c’est que c’est ma vocation, j’ai su que j’étais fait pour former les générations futures donc ce que je ressens quand j’enseigne est un sentiment de fierté mêlé à un sentiment de responsabilité combiné à un sentiment de vouloir tout donner. Je suis heureux dès qu’il y a le contact avec les étudiants, je suis heureux qu’il y ait une interaction, je suis encore plus heureux de voir que les étudiants comprennent et s’épanouissent durant mes cours. »

« J’essaie de délivrer un cours d’une manière optimale, donc j’ai peur de me décevoir et de décevoir les étudiants. J’ai peur de ne pas rendre le cours aussi interactif, complet et intéressant pour l’étudiant et moi-même. »

« Dans le futur j’aimerai être un décideur au niveau de l’éducation nationale car j’ai la conviction que le modèle de l’enseignement tel qu’il est aujourd’hui n’est plus valable pour les générations futures. Avec toutes les évolutions technologiques actuelles, j’aimerai rapprocher l’enseignement à l’étudiant. Il faut une réflexion collective pour réussir à sortir un modèle d’enseignement plus adapté au contexte actuel, à titre d’illustration, il faut essayer de rendre les cours ludiques, car selon moi, divertissement rime avec bonne ambiance d’apprentissage, ainsi, des étudiants plus épanouis. »

  • Comment se déroule la formation pour devenir enseignant-chercheur ?

« Il n’y a pas de cours pour les doctorants, ce n’est pas une école où il y a un horaire spécifique. Il y a plus des formations sur des sujets précis (deux à trois formations par mois) par exemple des techniques de recherche, l’utilisation d’un logiciel, etc…  le doctorant dans son cursus de trois ans doit valider 100h de formation.  

Le mot qui reflète vraiment les études doctorales est la liberté, on est libre de notre temps. Ce qui rend le « métier » du doctorant plus difficile car il doit trouver les questions et les réponses à ces questions. C’est plus dur qu’un simple problème à résoudre mais c’est nutritif pour l’esprit. Les défis auxquels on fait face lors du doctorat sont colossaux, il y a la gestion du temps car il y a des livrables à rendre aux directeurs de thèse et il faut respecter les délais. » 

« Le doctorat est l’expérience la plus dure et la plus enrichissante de ma vie (pour le moment). Cela nous fait acquérir des compétences tant professionnelles que personnelles, on devient polyvalent, autonome. C’est un monde à part, l’étudiant est dans sa propre bulle et fait ses recherches de façon permanente, il n’y a ni temps libre, ni vacances.  » 

« Il n’y a ni note, ni examen, on passe juste un entretien annuel avec le CSI (le Comité de Suivi Individuel) qui sont des experts dans le sujet pour discuter du déroulement, de la relation avec les directeurs de thèse, mais il n’y a pas d’évaluation. »

  • Comment peut-on résumer votre parcours en tant qu’enseignant pour le moment ?

Premièrement, j’ai enseigné à l’IAE de Brest pendant 2 ans, les techniques quantitatives de gestion à partir de ma deuxième année de doctorat.  

Ensuite, après mon contrat doctoral de 3 ans, j’ai pu décrocher un contrat à l’IAE de Tours pour venir enseigner comme étant ATER.

  • Pourriez-vous nous parler de vos travaux de recherche personnels et nous les expliquer ?

« Titre de la thèse : explorer et expliquer les caractéristiques d’un message sur les réseaux sociaux à double finalité : interaction (aimer, retweeter, partager) et don monétaire.   

Pour vous banaliser le sujet de ma recherche :  » vous êtes sur Facebook, vous voyez des publications qui sollicitent un don monétaire, mais vous scroller. Dans ma thèse j’essaye de trouver le contenu qui va être à la fois aimé et/ou partagé mais faire en sorte que votre engagement ne soit pas uniquement symbolique, mais monétaire également« .« 

  • Quels sont les aspects de votre métier qui vous passionnent le plus ?

“J’aime énormément la recherche et l’enseignement, dans la recherche on apprend toujours de nouvelles choses, il n’y a pas de limite, cela a contribué à mon développement tant personnel que professionnel. La recherche m’a fait comprendre que ce que nous savons est limité, il y a toujours de nouvelles choses à découvrir et c’est une chance d’acquérir cette compétence. Également, la recherche contribue au développement de la société, plus je réalise des recherches bien exécutées, plus, il y a une chance que j’apporte quelque chose à la société.”

  • Pour un jeune étudiant qui souhaiterait s’orienter vers ce domaine, quels conseils lui donneriez-vous ?

“Ne le faites pas sans passion et sans amour. Si la personne n’est pas amoureuse de la recherche, il ne va pas persister dans le domaine. Dans ce monde, on est sûr de rien, je peux faire un travail de 3 ans et ne rien trouver de particulier. Il faut comprendre cela !”

  • Vous voyez-vous exercer ce métier tout au long de votre vie ?

“C’est ma vocation, j’aime participer au développement personnel et professionnel de l’étudiant, ce métier est fait pour moi mais cela ne m’empêchera pas de faire du consulting à coté pour aider les entreprises et les associations à se développer car c’est aussi quelque chose qui m’inspire.”

Newsletter N°4;  19 novembre 2019

La thèse de Madame Tannaz Vaziri en 1 minute; 

Qui n’a jamais eu en sa possession un coupon de réduction ?            

Cet outil marketing visant à attirer les clients et inciter à la consommation est très répandu notamment dans les grandes surfaces alimentaires au point de ne pas pouvoir passer à côté.  Mais utilisons-les-nous vraiment ?

Le 1er octobre dernier, nous avons assisté à la soutenance de thèse de Mme Tannaz Vaziri ici même à l’UFR de droit, économie et sciences sociales. Tannaz Vaziri est actuellement attachée temporaire d’enseignement à la fac et ancienne étudiante de l’IAE de Tours.

Le thème de sa thèse était : Mieux comprendre l’utilisation des coupons de réduction.

Avec comme problématique : Comment comprendre l’attitude et le comportement d’utilisation des coupons de réduction afin d’améliorer leur taux d’utilisation ?

Ce que l’on a retenu :

  • Différentes variables influencent le comportement du consommateur face aux coupons de réduction ce qui le pousse ou non à les utiliser.
  • La distance psychologiquepossède quatre domaines : spatial, temporel, hypothétique, social.
  • Des contributions managériales existent pour améliorer la distance psychologique perçue pour inciter le consommateur à utiliser ces coupons et donc augmenter le bénéfice de la firme : Baisser la distance hypothétique grâce à une forme de coupon simple, avec peu de texte, et une utilisation possible dans un lieu habituel.
  • Baisser la distance sociale par l’intermédiaire de jeux, réseaux sociaux.
  • Baisser la distance spatiale en évitant les coupons utilisables dans des magasins éloignés et non habituels du consommateur.
  • Baisser la distance temporelle en retardant ou supprimant la date d’expiration.

Newsletter n°2 : le 6 février 2018

Nous avons réalisé une interview de Monsieur Koffi Selom Agbokanzo, enseignant à l’IAE de Tours et doctorant au sein du laboratoire VALLOREM EA6296 de l’Université de Tours.

  • Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Bonjour ! Je suis en dernière année de thèse sous la direction du Professeur Patricia Coutelle et le co-encadrement de madame Florence Abrioux (MCF à l’Université d’Orléans).

J’ai un profil assez atypique puisqu’à la base je viens du monde des praticiens, bien avant ma réorientation vers la recherche. Je suis titulaire d’un double master en « Marketing International & Réseaux » et en « International Communication and Public Relations ».

J’ai donc travaillé quelques années avant de revenir sur les bancs de l’Université pour faire un master recherche en Sciences de Gestion à Orléans. C’est à l’issue de ce master que j’ai obtenu un poste de doctorant contractuel à l’Université de Tours. Actuellement, je suis Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) à l’Université de Tours.

  • Pouvez-vous nous résumer votre thèse en quelques mots ?

Ndlr : cette question est un peu difficile car résumer une thèse en quelque mots n’est pas aisé, mais M. Agbokanzo a très bien relevé le défi !

Je travaille sur l’image d’une destination touristique, c’est-à-dire la représentation mentale que divers acteurs ont sur une destination. Je développe des échelles de mesure de cette image et j’évalue ensuite son impact sur leur participation à la création de valeur sur une destination touristique.

  • Comment expliquer vous l’engouement croissant du tourisme patrimonial ? 

Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs :

Le facteur économique qui est très important au niveau des acteurs en charge du développement touristique. Pour eux, c’est un secteur qui est de plus en plus rentable et porteur de sens pour les territoires quand il est bien structuré. Ce qui suscite un engouement croissant chez les différents acteurs.

Aujourd’hui, la tendance est à la transformation du patrimoine en site touristique. Par exemple, on transforme les églises et les châteaux en sites touristiques.

Il y a aussi le comportement des consommateurs qui amène à cet engouement. Aujourd’hui, le comportement qu’on observe aux niveaux des touristes, c’est qu’ils sont de plus en plus enclin à redécouvrir leur passé. Ils cherchent à mieux connaître et à comprendre leur l’histoire. Cela amène donc naturellement au tourisme patrimonial. Par exemple, les noirs américains vont décider d’aller voir l’Ile de Gorée au Sénégal. C’est pour eux, une manière de retrouver leur histoire, leurs origines, et donc de voir d’où leurs ancêtres sont partis lors de la traite négrière. On peut aussi voir des gens qui vont visiter des camps de concentration. C’est aussi pour eux, une manière de comprendre à un moment donné une histoire qui était en lien avec l’histoire de leurs ancêtres. Quand les gens décident par exemple d’aller visiter Chambord, c’est pour comprendre l’histoire de la France, de la renaissance, etc.

Enfin, il y a aussi ce dernier élément qui joue beaucoup. Nous sommes dans un virage de fortes tensions économiques liées à la concurrence, où il faut créer de nouvelles offres touristiques. Il s’avère que le secteur du tourisme culturel et patrimonial se prête justement à cela.

  • Pouvez-vous citer des lieux en région Centre Val de Loire qui démontrent cela ?

Il y a plein de lieux en région Centre Val de Loire qui démontrent cela. Rien qu’à Tours, vous avez le musée du compagnonnage qui rentre dans cette logique patrimoniale et culturelle. On peut aussi citer les châteaux de Chenonceau et d’Amboise qui sont dans l’Indre-et-Loire.

Dans le Loir-et-Cher, il y a les sites majeurs que sont le Domaine National de Chambord, le château de Blois, le château de Cheverny et le château de Chaumont sur Loire ; et un peu plus au nord de la région Centre Val de Loire, vous avez la cathédrale de Chartres qui est juste magnifique.

Donc, dans la région Centre Val de Loire, nous sommes assez bien garnis en lieux de tourisme culturel et patrimonial. De plus, je n’ai cité que des sites patrimoniaux tangibles, mais vous avez aussi beaucoup d’éléments intangibles : les traditions et les coutumes, comme par exemple la culture de la chasse en Sologne.

  • Quelles sont les stratégies marketing adoptées par les gestionnaires de ces lieux ?

Je dirais que ces stratégies évoluent d’un site à l’autre. Les réalités d’un site majeur comme Chambord, aujourd’hui, ne seront pas les mêmes que celles du château de Talcy par exemple. On voit de plus en plus Chambord qui essaye de communiquer autour de la marque « Chambord ». On le voit même par la mise en place de la direction de la communication et de la marque, qui aujourd’hui, joue un rôle central dans la stratégie marketing de Chambord. Il y a donc cette réelle volonté de prendre en compte l’existence d’une marque « Chambord », de protéger cette marque et de voir comment on peut donner une certaine image a cette marque.

Quand vous allez sur un site comme Chaumont, ça va être plus l’offre en termes de jardin, où il s’agit justement de jouer sur la diversité par thématique ou par saison qu’on peut donner à cette offre de jardin.

Ainsi, je dirais que d’un site à un autre, la stratégie n’est pas la même. Même si, on peut retrouver des éléments similaires. Je pense que justement en fonction de chaque site, il y a une stratégie bien précise. Il peut y avoir une stratégie synchronisée à une échelle macro quand ce sont des Offices de Tourisme qui pilotent la stratégie. Néanmoins, quand ce sont les sites touristiques, la stratégie est plus poussée vers une logique à l’échelle micro.

  • En quoi votre thèse peut apporter un plus managériales aux différents gestionnaires ?

Ma thèse les aidera sur divers aspects. Je pense humblement que j’essaye d’inscrire ma thèse dans une logique très managériale, très « pratico-pratique ». Cette manière de procéder, me permet d’être très proche du terrain de recherche. Cela me permet d’identifier réellement les besoins de ces managers et des élus, et de voir justement comment la thèse peut apporter ce plus.

Un des gros apports de cette thèse, réside dans le fait que pour un « manager » de destination touristique, il est important d’avoir une stratégie à différents niveaux. C’est-à-dire que si je suis gestionnaire d’un site touristique, la manière dont je gère ma politique de promotion touristique ne sera pas forcément la même que si je suis gestionnaire d’un Office de Tourisme. Ce second rôle implique le management de plusieurs sites touristiques au même moment, voire de différents acteurs liés directement ou indirectement à ces sites. Cela ne va pas être pareil, si par exemple je suis dans une logique de coopération avec des sites qui sont dans la même zone que moi, ou si je suis dans une logique de coopération avec des sites qui sont beaucoup plus éloignés de moi.

Quand je prends par exemple la destination « Blois-Chambord Val de Loire », le château d’Amboise ne fait pas partie de cette destination ; mais, cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas travailler avec ce château pour voir comment créer des circuits de visite en fonction des besoins identifiés.

Ensuite, cela va être tout ce qui est « mesure de l’image sur une destination touristique ». En mesurant cette image, cela me permet d’identifier les points positifs et ceux négatifs. C’est-à-dire qu’en prenant des dimensions comme l’image prix par exemple, je voudrais savoir si je suis efficient ou pas sur cet aspect. Quand je prends l’image accessibilité, ça sera un moyen d’évaluer l’efficience de mon réseau de transport, la qualité de mes infrastructures routières, etc.

Tout cela, au final, permet de voir sur une destination à l’instant « t » : quels sont les points sur lesquels je suis efficient en termes de représentation par rapport aux individus qui viennent sur ma destination ?

Le fait aussi de mettre en lien l’image et la création de valeur, permet de montrer qu’une image positive incite les différents acteurs à créer plus de valeur sur la destination. C’est un point très important parce que cela permet aux destinations de comprendre que s’ils travaillent leurs images ; derrière, ce sont des acteurs qui vont faire du bouche-à-oreille. De plus, cela peut amener les résidents à aider les touristes quand ils arrivent dans la région, à contribuer à l’enrichissement de l’expérience touristique.

  • Comment réalisez-vous ces études sur un sujet aussi complexe ?

Il y a différents types d’approche. J’utilise essentiellement une « méthode mixte ». C’est une approche qualitative et quantitative à la fois. Ces deux approches sont très complémentaires dans mon travail de recherche.

Pour résumer, c’est un travail qui est fait sur différents sujets. Ces sujets sont organisés en divers groupes d’acteurs. J’étudie aussi bien des sujets que des objets au sein de la destination touristique. Mais, c’est aussi un travail qui est fait sur la méthode, afin de savoir comment on agence différentes méthodes de manière à ce qu’elles soient complémentaires et permettent de mieux comprendre le phénomène étudié.

Pour moi, l’ensemble des méthodes que nous avons mobilisé, présentent un réel intérêt. Elles sont complémentaires comme je vous l’ai dit. Mettre une méthode au-dessus de l’autre, c’est comme si je perdais cette approche mixte. C’est justement cela qui fait la richesse de cette méthode mixte. C’est-à-dire, encore une fois, la complémentarité qu’il y a entre les différentes méthodes.

  • Pouvez-vous nous dire plus sur le type de touriste étudié ?

(Sourire) Toutes les tranches d’âges et diverses catégories de profils ont été étudiées. J’ai étudié des jeunes de 18 ans, des couples mariés, des retraités et j’ai même eu un résidant qui avait 105 ans !

Vous voyez donc que j’ai un échantillon d’étude assez homogène. L’intérêt de ces études est d’avoir justement une certaine homogénéité dans les publics étudiés.

  • Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ? Etant originaire de l’Afrique, comptez-vous rentrer un jour pour aider à la valorisation du patrimoine africain ?

(Sourire) La vie est faite de beaucoup d’incertitudes. Je me dis toujours que je prends les décisions en fonction des opportunités, même si je reste toujours très pragmatique et très reconnaissant eu égard à mes expériences.

Il y a 10-15 ans, si on m’avait dit que je quitterais le continent africain pour découvrir d’autres horizons, j’aurais juste rigolé au nez de la personne qui me faisait cette révélation. Vous voyez ?! Or, aujourd’hui, je me retrouve en France après avoir visité plusieurs pays et de surcroît, je me retrouve à faire une thèse sur une destination touristique française à très fort potentiel culturel et patrimonial. Donc, on ne sait pas toujours avec précision de quoi demain sera fait.

Maintenant, est-ce-que je vais rentrer en Afrique ?! Aujourd’hui, je me considère comme un français et un africain (togolais) à la fois. Je précise parce que l’Afrique est un vaste continent de 54 états et que les réalités ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Le Togo est comme une mère pour moi parce que c’est le pays qui m’a vu naître et où j’ai fait mes premiers pas. En France, je me suis épanoui sur le plan universitaire, sur le plan professionnel et j’ai gagné en maturité. Je vous retourne la question : pouvez-vous choisir entre une mère et un père ?!

Il est de mon devoir d’apporter quelque chose à ma patrie natale, voire à mon continent d’origine. Mais, il est aussi de mon devoir de contribuer à l’épanouissement de ma patrie adoptive. Donc, je verrai avec le temps comment répondre à ces deux missions qui me tiennent à cœur.

Si une chose pourrait m’intéresser aujourd’hui, ce serait aussi d’aller voir comment les autres pays pensent leur développement touristique. Par exemple, quand on prend un pays comme la Chine, c’est un pays qui progresse dans ce domaine. Je serai curieux d’aller voir comment ils s’y prennent. Il y a aussi d’autres formes de tourisme comme c’est le cas dans le golfe persique avec les iles artificielles. Bref, je serai assez enthousiaste à l’idée d’étudier ces différents contextes. Ce serait une très belle expérience de recherche, j’avoue.

Actualité récente de M. Koffi Selom AGBOKANZO : interview réalisé dans le magazine « GRAND CHAMBORD le Mag N°7 / Décembre 2018 » disponible en ligne (p. 25) :

https://fr.calameo.com/read/00340205098e8a20affd4