Interview de Ahmed Rouis Bouabdallah – Expert-comptable et commissaire aux comptes chez FITECO
Identité de l’entreprise
FITECO est un cabinet d’expertise comptable, de conseil et d’audit qui propose une offre sur mesure à destination des dirigeants, des entrepreneurs et des porteurs de projets : création / reprise d’activité, gestion, fiscalité, transmission, patrimoine, audit, juridique et social. L’entreprise est présente sur l’ensemble du territoire français avec plus de 151 bureaux de proximité.
Quel est votre parcours scolaire ?
Après le lycée j’ai commencé mes études par DEUG Economie et Gestion (3 ans), j’ai poursuivi par une licence de Sciences de Gestion, Management à l’IAE de Tours (1 an) ensuite toujours à l’IAE j’ai obtenu un Master en Management et un autre en audit et contrôle des entreprises internationales aujourd’hui appelé CGAO (2 ans). Par la suite j’ai réalisé un stage de 6 mois chez RSM PARIS (cabinet d’audit et d’expertise comptable).
En quoi consiste votre métier ?
Je pratique deux métiers : commissaire aux comptes et expert- comptable qui s’entremêle dans mes missions au quotidien. Ainsi je suis à la disposition de mes clients pour les aider au pilotage de leur entreprise c’est-à-dire être confronté à toutes sortes de problématiques de gestion quotidienne.
De façon générale mes missions sont diverses par exemple soumettre au client les indicateurs pour piloter son entreprise comme le tableau de bord, des prévisionnels etc.
Accompagner le client pour obtenir des financements pour ses projets (dossiers bancaires), pour recruter, pour faire les bulletins de salaire, estimer les dépenses qu’il faut pour un salarié. Mais aussi l’accompagner pour des éléments juridiques liés au droit du travail, comme faire un contrat de travail ou encore créer sa société et rédiger les statuts, ou bien l’accompagner à la transmission de son entreprise.
En fait il y a une palette très riche du métier d’expert-comptable et le comptable devient de plus en plus minoritaire et aura à faire à de plus en plus de l’intégration de données et d’exploitation de la data.
Quels sont les qualités et compétences à avoir pour bien exercer votre métier ?
En matière de compétences techniques maîtrisées effectivement les outils de la comptabilité et de gestion pour faire des prévisionnels et des tableaux de bord.
Mais aussi il faut des compétences techniques en termes de conseil, en termes de fiscalité, de droit du commerce, de droit des affaires donc des compétences en juridique. En plus de cela bien connaitre la finance pour lui présenter ces comptes, et avoir une bonne culture économique pour savoir interpréter le contexte économique.
En dehors des connaissances il est important d’avoir de la pédagogie c’est-à-dire être capable d’expliquer avec les bons mots, simples et accessibles même pour ceux qui ne sont pas du tout de notre domaine donc avoir des capacités sociales et relationnelles.
Il faut surtout bien faire preuve d’écoute active avec bienveillance, empathie et sans jugement parce que les clients viennent se confier à nous. Ils ont comme tout le monde souvent des problèmes, ils peuvent être personnels, peuvent être professionnels et ils n’ont que nous comme conseiller extérieur avec qui ils s’autorisent à discuter.
Quelles sont les difficultés dans ce secteur d’activité, dans
cette profession ?
Être capable de passer du coq à l’âne, c’est-à-dire que vous êtes sollicité sur plein de sujets différents toute la journée mais cela peut ne pas être considéré comme une difficulté car ça peut être passionnant pour certains.
Par moments on passe beaucoup de temps à traiter nos mails pour répondre à nos clients, décrocher le téléphone pour leur parler quand ils ont besoin, déjeuner avec des avocats ou d’autres professionnels pour discuter de clients ou de sujets qu’on a en commun ou encore déjeuner avec des clients.
Des perspectives d’évolution ?
On pratique une profession de chiffre qui va devenir une profession aussi qui sera là pour valider, certifier des données extra financières sur la durabilité.
Mais aussi les métiers liés à l’informatique, l’audit sur la cybercriminalité c’est quelque chose que l’on pratique qui se développe beaucoup chez nous.
Un mot de la fin pour les jeunes qui veulent peut-être pratiquer ce genre de métier.
Surtout soyez curieux, le plus curieux possible, emmagasiner les compétences et les connaissances où que vous les trouviez, tout ce que vous prenez comme expérience vous servira même si ce n’est pas dans ce domaine que vous pratiqueraient. Etendez vos réseaux, faites des jobs étudiants, acquérez des expériences même si elles sont aujourd’hui peut-être manuelles et pas du tout en lien avec ce que vous ferez plus tard. Ou bien intégrez des associations pour vous faire connaître, pour donner du sens à votre vie d’étudiant. Et puis surtout n’hésitez pas à intégrer nos professions parce que ce sont des professions qui sont tellement vastes que quand on dit comptable ou expert-comptable faut vraiment retenir la partie experte et beaucoup moins comptable parce que la comptabilité a tant à se réduire pour des missions qui sont de plus haute valeur ajoutée et qui prennent de plus en plus de parts au point où on est tellement sollicité qu’on sait plus où mettre de la tête donc notre avenir professionnel est vraiment garanti, le métier d’expert-comptable évidemment ne disparaîtra pas mais évoluera vers des missions nouvelles.